Pour celles et ceux qui voudraient savoir ce qui a été partagé et transmis ce soir-là, on fait un « petit » retour sur l’AG d’avril !
LE RAPPORT MORAL (le « mot » de la Présidente)
J’essaie de vous la faire synthétique !
L’année 2022 a été riche mais éprouvante. Je ne vous cache pas que je me suis mis une pression de dingue pour toujours faire au mieux. Je ne pensais pas que ce serait aussi prenant. Mais c’est tellement intéressant, enrichissant et constructif !
Parce qu’il faut choisir ses priorités, en CA, j’avais dit à l’équipe : sur ce mandat, j’aurai 2 chevaux de bataille : les ESMS et l’EN. C’était un peu audacieux, j’avoue, mais il faut ce qu’il faut. Fin 2022, un troisième cheval est arrivé : le salariat. Encore plus audacieux, certes, mais tellement indispensable ! J’ai bien compris que le libéral et le salariat, ce sont deux mondes différents !
Mais il n’en reste pas moins que :
- nous sommes toutes et tous orthophonistes
- même si le job diffère, on reste professionnels de santé dont le cœur de métier est la communication sous toutes ses formes
- dans ces deux mondes, c’est difficile
- et, au final, on retrouve les mêmes problématiques.
Ce que j’ai accepté, c’est le fait que nous sommes autant responsables que les autres dans notre situation (peu de connaissance et de reconnaissance de notre métier et de nos champs de compétences entre autres). Nous avons été beaucoup trop gentils parce que nous aimons notre métier et que nous souhaitons le faire au mieux pour nos patients mais cela s’est fait à notre détriment.
Alors, j’ai testé pour vous une stratégie : j’arrête de me justifier, de justifier mon travail et ma place dans le système de santé et j’impose mon cadre de travail. Je suis orthophoniste, je connais mon job et je le fais au mieux tout le temps pour mes patients. Notre système de santé va maaaaaaaaaaal. L’éducation Nationale va maaaaaaaaaaal et Jean passe. Pour tenter de vider l’océan, ils brandissent tous leurs écumoires : pour essayer de contrer ce qui dysfonctionne, certains font à la place de ceux/ce qui manque(nt). Je ne suis pas sûre que ce soit la bonne solution. Je préfère, et de loin, remettre les choses à leurs places et demander à ce que les responsables assument enfin leurs responsabilités. Les orthophonistes n’ont pas à assumer des responsabilités qui ne sont pas les leurs.
Mon leitmotiv : chacun son rôle, chacun son job, chacun sa place ! Nous ne sommes pas là pour assumer des dysfonctionnements et des responsabilités qui ne nous incombent pas.
Pour l’anecdote, j’ai dû m’essayer à la négociation. Après mon âpre initiation avec les ESMS, avec l’HAD, ça a été vite vu : je ne négocie rien, j’impose (puisqu’à priori, personne n’a pris le temps de faire des recherches sur mon métier). Et, c’est passé comme une lettre à la poste. Avec d’autres, il faut être plus diplomate : ce n’est pas ma tasse de thé mais j’apprends (la communication non-violente, la girafe, le chacal … tout ça !).
Bref, mon expérience vaut ce qu’elle vaut mais je pense que si on veut être reconnu comme les experts de nos champs de compétences, il ne faut rien lâcher, ne plus jamais s’excuser ni justifier de notre présence et garder en tête que, vu la situation actuelle, tout le monde a besoin de nous mais beaucoup ont fait sans nous. Donc à nous de :
- faire notre place et de leur montrer que nous ne sommes pas les gentilles dadames qui faisons répéter BABEBIBOBU touuuuuuuuuuuuuuuute la journée 😉
- de continuer de faire au mieux mais en gardant en tête qu’à l’impossible nul n’est tenu.
Beaucoup de patients et de soignants sont des dommages collatéraux. Ca suffit !
Je déteste les injustices, j’adore mon métier, je ne sais pas d’où je sors toute cette gniack mais en tout cas je ne suis pas prête à baisser les bras. Notre job est important, intellectuellement très stimulant et notre place au cœur du système de santé est tout aussi important… pour nos patients et pour nous. Et je ferai toujours au mieux mais je ne peux pas faire ça toute seule. Au CA, on ne peut pas faire ça toutes seules, on a aussi besoin de vous, de votre soutien, de votre présence !
Lydie
LE RAPPORT D’ACTIVITE 2022
Nous n’avons pas chômé !
- 3 événements publics : Assemblée Générale – Apéro Infos – Journée de l’Orthophonie
- une dizaine d’interventions dans les médias 974 : articles presse – émissions et reportages radio (réunion 1ère/Freedom) – interventions télé au JT de 12h30/à la Minute Parentalité …
- des réunions internes au régional : 4 Conseils d’Administration Régionale – 2 AG extraordinaires – 4 Commissions Prévention et des sessions de travail tout au long de l’année (CFUO, convention-cadre, prévention …)
- des réunions au national (FNO) : 3 Conseils d’Administration Fédérale (CAF) – 2 CAF extraordinaires – des réunions FNO (visio) – des rassemblements formation continue et prévention –
- des réunions COPIL pour le projet de création CFUO entre SORR/URPS/FNO/FNEO et des représentants de l’UFR Santé
- des réunions avec nos partenaires 974 : PAYMED, AG2R La Mondiale
- des rendez-vous avec des parlementaires
- 2 Commissions d’Equivalence et Commission exceptionnelle
- et des réunions SORR/URPS, avec la PMI, l’HAD, les ESMS, participation au Conseil de la Refondation …
SORR FORMATION
- une année 2022 correcte,
- mais une année 2023 difficile : toutes les formations de début d’année ont été annulées faute d’un nombre suffisant d’inscrits (8 minimum)
- 1 formation offerte par la formatrice (jeu et autisme)
- Certification Qualiopi : audit de surveillance réussi ! à 18 mois du 1er
- réduction syndiqués : 20 € sur chaque formation
- nouveaux forfaits ANDPC : 532 € par an par orthophoniste, inscription dès la publication : seulement 1 mois avant la formation
- les formations à venir : https://www.sorr-reunion.net/sorr-formation-programme-2023/
- Départ de Lucile BONAMI en juillet 2023 :
Appel à candidature
Françoise et Lucile, gérantes de SORR Formations (et DPC-OR auparavant) depuis quelques années maintenant, souhaitent rendre leurs mandats. Il est temps qu’une nouvelle équipe, avec d’autres idées et d’autres modes de fonctionnement, prenne le relais.
Françoise et Lucile boucleront l’année 2023 et aimeraient une passation, tout en douceur (avant la fin 2023) et un démarrage serein pour 2024. Si vous voulez davantage d’informations, si vous êtes intéressé.e, vous pouvez proposer votre candidature sur presidence.sorr@gmail.com et sorrformation@gmail.com
Au plaisir d’échanger à vous ! A bientôt
COMMISSION PREVENTION
Rapport d’activité 2022
Mise en place d’une véritable commission prévention, plus indépendante :
- des ateliers parents/enfants 0 – 3 ans à St-Benoît dans le cadre des JNAI
- UN BEBE UN LIVRE dans toutes les maternités 974
- Comex et Ateliers Illettrisme
- échange avec la mairie de St Paul sur des projets de dépistage dys
- partenariat avec la Fondation Pour l’Audition : soirée interprofessionnelle autour de la surdité
- interventions radios et télé
- page Facebook : Parlons Prévention avec le SORR, destinée au grand public
- mise en place de nouveaux partenariats/projets pour l’année 2023
- présentation des TND et du travail des orthophonistes avec Dyssemblable/APEL
- Soirée Rotary Club – St Denis pour la présentation 1 BB 1 Livre et recrutement de Rotariens
Pour 2023 :
- en cours : prévention ORL distribution BAB au SAKIFO – ateliers JNAI O/3 ans et 0/6 ans (8 et 9 septembre 2023) Saint Benoît
- effectués : informations au sein des PMI de l’île ( infos sur la LAC, affiche allo ortho, livret prévention de la FNO 0/3 ans en libre accès)
- à prévoir/organiser/mettre en place : Journée des DYS, Caravane DYS (Dyssemblable) – traduction livret FNO prévention en créole – réédition de l’Objectif Langage – projet à monter autour des aidants, association K’osons.
La Commission Prévention a toujours besoin de bénévoles pour les différents projets. Vous pouvez également être actif au sein de la Commission (n’hésitez pas à vous informer, poser vos questions, partager vos idées … à prevention.sorr@gmail.com)
LE RAPPORT FINANCIER 2022
Point adhésion : sur les 458 orthophonistes libéraux (chiffres de décembre 2021)
- 125 adhérents en 2022 (11 de moins qu’en 2021)
- actuellement 106 adhésions pour 2023
Point trésorerie :
- les sorties sont supérieures aux entrées notamment à cause du faible taux d’adhésion
- nous avons encore des réserves mais, si nous ne faisons rien, dans 8 ans, les comptes sont vides
- suite à un CA extraordinaire, nous avons décidé de baisser de 10% toutes les indemnités de participation à réunion (IPR)
- à l’AG, des adhérents ont eu l’idée de modifier l’accès au magazine L’orthophoniste : serait-il possible de ne recevoir d’un exemplaire par cabinet où plusieurs adhérents travaillent ensemble ? serait-il possible d’avoir le choix entre le recevoir ou non / avoir un accès web plutôt qu’en format papier ? (Nous soumettrons ces idées au prochain CAF en juin.)
Le point de vue de la Présidente : 106 sur plus de 400, c’est un peu light, vous ne trouvez pas ? Que les orthos 974 n’aient pas envie de s’investir (en temps, en énergie) à nos côtés, je comprends. Mais que peu d’entre nous se syndiquent, j’ai plus de mal à comprendre.
La FNO est la seule à pouvoir représenter et défendre (entre autres) notre profession auprès des « grandes » instances au niveau national. Au niveau régional, c’est l’URPS Orthophonistes OI et le SORR qui s’en occupent. On a tous le droit d’avoir nos opinions, d’être d’accord ou pas avec les décisions de la FNO. Individuellement, on peut tous transmettre nos idées, nos opinions aux représentants nationaux et régionaux. On peut tous apporter notre pierre à l’édifice si tant est qu’on ait envie de faire avancer les choses pour toute notre profession.
Et puis, financièrement, l’adhésion n’ayant pas été revue à la hausse depuis quelques années (255€ pour les libéraux, 30€ pour les néo-diplômés la 1ère année, 128€ pour une 1ère adhésion ou pour les orthophonistes salariés), c’est pas la mer à boire …. si ?
Adhérer à la FNO, c’est, au niveau régional, donner la possibilité au SORR :
- d’organiser des événements pour les orthophonistes du territoire et, ce, dans des endroits sympas (AG, Journée de l’Orthophonie, apéros prévention, apéros salariat …)
- d’indemniser les membres du CA quand elles rencontrent, sur leur temps de travail, les députés/sénateurs, les médias …, partent à Paris en Conseil d’Administration Fédéral, participent à des réunions … pour informer et défendre notre profession, nos champs de compétences, nos collègues …